Baudelaire est un poète du XIXème siècle.
Ce siècle est marqué par l'essor de l'industrialisation et la montée des valeurs morales de la bourgeoisie auxquelles Baudelaire va s'opposer.
Le XIXe siècle voit de grands changements politiques, économiques, sociaux, scientifiques et culturels : la révolution industriellle, l'apparition du monde ouvrier et du droit syndical, l'école obligatoire et laïque, l'expansion de la presse et de l'édition, l'invention de la photographie et du cinéma, de l'automobile, la découverte du vaccin par Pasteur, l'extension de l'empire colonial (Algérie, Indochine).
La tour Eiffel est construite pour l'exposition universelle de 1889.
LES GRANDS TRAVAUX
LES GRANDS TRAVAUX DE HAUSSMANN
C'est sous le second Empire et sous l'impulsion de Napoléon III, que seront réalisés les grands travaux qui feront rentrer Paris dans une ère de modernité.
La ville se dote alors de nouvelles infrastructures, l'urbanisme est totalement repensé afin d'améliorer la vie des habitants : réseau d'eau potable, d'égouts depuis les deux grands bois de Boulogne et de Vincennes jusqu'aux petits squares aérant chaque quartier en passant par les parcs des Buttes-Chaumont et de Montsouris.
Le nom du Baron Haussmann deviendra alors l'emblème du renouveau de ville de Paris.
Album d'Eugène Atget
Eugène Atget, né il y a 150 ans a transformé, par ses photographies, le regard sur la ville. Trait d'union entre le XIXe et le XXe siècle, il a su voir la ville en dehors de l'architecture monumentale, s'intéressant aux vitrines, au mobilier urbain, aux poignées de portes… mais aussi aux intérieurs, aux petits métiers et à ces zones, aux marges de la ville, où sont relégués les exclus du développement urbain.
Il a traqué, dans une ville en perpétuelle démolition/reconstruction, une mémoire au bord de la disparition.
Le thème de la ville a longtemps été marginal en poésie, et c'est donc un univers esthétique neuf que Baudelaire aborde ici. Il avait pris acte de l'intérêt qu'un peintre comme Constantin Guys mettait à croquer des scènes tirées de l'univers urbain, et le poète a voulu à son tour rendre sensible ce qu'il y a d'éternel dans le spectacle toujours changeant qu'un monde tel Paris met en scène. De fait, le crime, la misère, la souffrance, la solitude, la vision fugitive de la beauté, rien de tout cela n'est spécifiquement urbain, mais la ville révèle ces traits avec une extraordinaire acuité, comme si l'indifférence absolue des foules, son empathie devant le malheur des autres, devait parfaitement mettre en valeur ce que la douleur a d'unique et de tragiquement solitaire.
• Paris est une ville très ancienne avec de nombreuses strates d'urbanisation et, au début du 19ème siècle, Paris se présente encore en grande partie comme une ville médiévale
• le centre de Paris est très congestionné, il est pauvre et dangereux: Paris est une ville malade
• les bâtiments sont trop hauts par rapport à la largeur des rues : pas de soleil et pas de lumière; d'où des immeubles humides et insalubres
• de nombreux "bidonvilles" parsèment Paris : Ménilmontant, la Petite Pologne (sud de la Plaine Monceau) : des baraques et des masures, des ruelles recouvertes de boue et de fumier
• l'île de la Cité est particulièrement insalubre. Napoléon 1er voulait déjà sa destruction : "ce n'est qu'une vaste ruine, tout au plus bonne à loger les rats de l'ancienne Lutèce"
• la ville est malsaine. En 1832, une épidémie de choléra sévit dans Paris: 25.000 parisiens en meurent, dont Casimir PERRIER, alors ministre de l'intérieur. En 1849, une autre épidémie touche Paris faisant près de 20.000 morts
• pas d'égouts et pas d'eau courante. Le manque d'eau est un problème important de Paris. Monsieur de RAMBUTEAU, prédécesseur d'HAUSSMANN à la préfecture de PARIS (de 1833-1848) disait: "de l'air, de l'eau et de l'ombre, c'est ce qu'il faut aux Parisiens". Il multiplie les bornes-fontaines dans Paris : elles passent d'une centaine en 1830 à près de 2000 en 1848 et le volume d'eau disponible chaque jour par parisien de 30 à 110 litres sur la même période.
• une ville sans arbres. Malgré les premiers efforts du préfet RAMBUTEAU, qui fit planter 20.000 arbres, il n'y a pratiquement pas d'arbres le long des voies et de jardins ou squares publics pour accueillir les parisiens
• la circulation est difficile. Le réseau de circulation est peu adapté à l'augmentation de l'activité économique et pas du tout au trafic généré par les nouvelles gares
• la population parisienne est en forte croissance. La révolution industrielle exige une main d'œuvre puisée dans un exode rural massif. De 1845 à 1848, la population parisienne passe de 600.000 à 950.000 habitants.
La Tour Eiffel - paupérisation - moyenâgeuse - paysage - insalubre - campagnes - universelle - Paris - loyers
1. Avec environ 1 million d'habitants au milieu du siècle, la structure de la ville de Paris est restée cependant et par conséquence surpeuplée, et en proie aux épidémies
2. Paris, comme toutes les grandes villes du monde occidental, attire une masse de migrants venus des ou de l'étranger pour trouver un emploi.
3. Désormais, les problèmes urbains deviennent ceux de toute la société. À Paris, comme ailleurs à l'étranger, ce mouvement migratoire, d'une ampleur inconnue jusqu'ici, n'est pas sans susciter des peurs : les nouveaux arrivants sont souvent pauvres et ils s'installent là où les sont les moins chers, ce qui entraîne une de zones entières à Paris ou en banlieue.
4. La fin de l'Empire et l'avènement de la République préfigurent l'entrée de la ville dans le 20ème siècle : la ville célèbre les sciences et la modernité notamment lors de l'exposition de 1889.
5. Certains monuments, construits temporairement pour l'exposition, telle , érigée à cette occasion, deviendra le symbole de cette exposition et s'imposera comme l'emblème de la ville de .
6. Les révolutions industrielles du 19ème s. introduisent une mutation dans le urbain.
Le musée Carnavalet propose un voyage insolite au cœur du Paris populaire du XIXe siècle - un long XIXe siècle qui s’étend de la fin de la Révolution française à la Première Guerre mondiale -, dans une capitale en pleine mutation, touchée par l’explosion démographique, la révolution industrielle et les transformations urbaines.
Plongé dans les ruelles étroites et sinueuses, grâce à une ambiance sonore évoquant la vie de la rue, le visiteur part à la découverte d’une catégorie sociale majeure et d’une figure mythique de l’imaginaire parisien depuis la Révolution française.
Tous les aspects de la vie quotidienne sont abordés, à travers une riche iconographie, puisée notamment dans les collections du musée Carnavalet, mais aussi des documents d’archives et des objets du passé issus d’une vingtaine d’institutions publiques.
Au fil d’un parcours thématique, on découvre les conditions de vie et de travail des classes populaires : Comment se logeaient-elles ? Que mangeaient-elles ? Quels étaient leurs codes vestimentaires ? Leurs distractions ?
Autour de l’art de Daumier, empreint d’humour et de tendresse, l’exposition apporte un éclairage tour à tour pittoresque, amusant, effrayant ou tragique sur le peuple de Paris. Les dernières salles sont consacrées aux peurs que fait naître ce peuple protéiforme au sein de la classe dirigeante, le parcours s’achevant sur les insurrections qui jalonnent le siècle.
Dis si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses :
1. Jusqu'au début du 19ème siècle, Paris est encore pensée comme une ville médiévale
2. Les révolutions industrielles du 18ème s. avaient déjà introduit une mutation dans le paysage urbain.
3. Le nombre d'habitants à Paris reste stable tout au long du 19ème siècle
4. Paris, comme toutes les grandes villes du monde occidental, attire une masse de migrants venus des campagnes ou de l'étranger pour trouver un emploi, ils s'installent et s'intègrent sans difficulté
5. L'utilisation du chemin de fer (puis de l'automobile au 20ème s.) permet à Paris d'étendre son influence sur une région entière
6. Il y a un avant et un après Haussmann pour celui qui tente de suivre l'évolution du paysage parisien.